Rome, historiquement, la droite radicale a toujours fait parti du paysage politique mais depuis quelque temps, elle se fait de plus en plus sociable, ce qui laisse la gauche assez troublée. Comprendre cette nouvelle dynamique apparaît dès lors important.
Rome souffre de problèmes importants que prétend solutionner cette nouvelle idéologie qui mixe des idées anciennes et des nouvelles références. Casa Pound est l’expérience la plus importante de ce nouveau paysage politique qui, peu à peu, depuis Rome essaime dans toute l’Italie. Mais qu’est ce que Casa Pound? Qui est Gianluca Iannone, leader de ce mouvement?
Gianluca Iannone, pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce qu’est CasaPound?
Casa pound est une association de promotion sociale qui est présente sur tout le territoire italien et qui s’intéresse principalement à la culture, à la solidarité et au sport.
Vous êtes une des voix de cette droite « non conforme » italienne, que pensez-vous de la droite qui gouverne?
Cela fait déjà quelques temps que CasaPound a abandonné l’étiquette de « droite » pour prendre celle de l’ « EstremoCentroAlto ». Ceci dit, nous pensons que ce gouvernement travaille bien. Nous apprécions les ministres comme Tremonti, Zaia, Alfano, Meloni. Nous aimons la réouverture du dialogue en Méditerranée, la collaboration avec l’Europe Russe ainsi que le retour au nucléaire. »
Casa Pound Italia figure sur la liste des récipiendaires de contributions financières de la part du conseil communal de Rome. Ne pensez-vous pas que pour la cohérence de votre ligne politique ce type de contribution soit inopportun?
Et pourquoi pas? Casa Pound n’est pas une organisation extra parlementaire qui veut conquérir le pouvoir! CPI est une association qui fait des propositions de loi d’avant-garde comme celle de « Tempo di essere madri » ou du « Mutuo Sociale ». Nous avons proposé le projet de Mutuo Sociale à la commune et nous avons gagné cette contribution, je n’y vois pas de problème. Ne sommes-nous pas libre de faire connaître nos idées? Je ne trouve pas qu’il y ait d’incohérence dans notre choix mais bien la volonté de vivre à la lumière du soleil. On peut aussi parler des dizaines de financements publics que reçoivent les « belles âmes » des centres sociaux de gauche mais je préfère encore me taire.
Que pensez-vous de l’administration d’Alemanno?
Qui est Alemanno?
Sur Sky, vous avez affirmé dans le passé que Gianfranco Fini est « un trou du cul » comme le sont ceux qui pensent que le fascisme est la mal absolu, en 2009, vous pensez toujours la même chose?
C’est évident que je pense toujours cela, seul un con peut penser que le fascisme fut le mal absolu. Les meilleurs savent tous que le mal absolu fut la Piazzale Loreto.
Qu’est ce que cela signifie « fascistes du troisième millénaire »?
Cette expression fut inventée par un journaliste il y a bien des années. Elle ne nous déplaisait pas et nous l’avons donc adoptée. Être un fasciste du troisième millénaire signifie être tourné vers le futur mais avec des racines culturelles solides. Cela signifie être en mouvement sans nostalgie, sans masque et sans complexe.
Sur qui se base votre modèle culturel?
Notre culture est celle de l’action. D’Annunzio et les arditi de Fiume comme Mario Carli ou Guido Keller, Marinetti et les futuristes, Mussolini et ses intuitions et sa grande humanité, sa politique au service de la nation, Pound et sa poésie sublime et sa compréhension de l’économie ainsi que sa dramatique incarcération… voici quelques unes de nos références. Ce que nous avons fait et continuons à faire, c’est étudier en profondeur ces illustres prédécesseurs, ces hommes uniques qui ont eu avant tous une vision lucide de ce que devrait être un monde plus juste.
Quel sens a la vie pour vous? Quel est votre rêve?
Il y a un antique dicton qui dit « les hommes se divisent en trois catégories, les vivants, les morts et ceux qui naviguent ». Mon rêve est de ne jamais descendre de notre navire corsaire.
Pour quelle raison avez-vous commencé la politique à 14 ans au sein du Fronte della Gioventù?
Le destin.
Qu’enseignez-vous à tous ces jeunes gens qui participent à Casa Pound?
J’essaie de leur transmettre ce que j’ai appris dans ma vie, le militantisme, le respect, la valeur d’une parole donnée, qu’il faut être sincère. En vérité ce sont eux qui m’apprennent le plus de choses. Ils me rappellent continuellement que nos 17 ans durent toute la vie.
Et votre espoir pour ce pays?
Que ce pays redevienne une Patrie.
Source: leragioni.it